Message#48 » lun. 2 mai 2016 20:07
Frappé par l'horreur de son acte, Boniface n'eut même pas le temps de s'excuser auprès de son adversaire. La vue du sang le fit tourner de l’œil. Le coup porté par le second gobelin lui fit bien reprendre conscience mais il était déjà trop tard ; le gnome était en chute libre, emporté par le poids du chaudron qui lui faisait office de heaume.
Celui-ci heurta violemment le sol et, certainement pour se venger de ce mauvais traitement, répercuta le choc sur le crâne du pauvre apprenti aventurier, replongeant immédiatement ce dernier dans l'inconscience.
Décidément, chaque fois que notre petit héros rondouillard se frottait à des gobelins il finissait estourbi. De là à en déduire que c'est ce qui, plus tard, lui inspirerait ce personnage de marchand de sable à la peau verte et armé d'un gourdin, il n'y avait qu'un pas. Un pas que pour l'instant Boniface était bien incapable de faire, étant donné qu'il était assommé. Lorsque il reprendrait connaissance, ses premiers mots seraient probablement :
- Je me sens un peu faiblichon. Je crois qu'un bout de gigot bien juteux me ferait le plus grand bien...
Et puis on lui expliquerait qu'il avait été blessé. Alors il s'évanouirait de nouveau, mais pas dans la nature, malheureusement pour le garde-manger de l'auberge. Non, juste là où il était, à savoir dans son lit de plumes.
Au réveil suivant, le gnome raconterait à qui voudrait bien l'entendre (les inconscients donc) que dans ses songes le gigot c'était lui et qu'il était poursuivi par une marmite, un popotier gobelin et une laitue. Pourquoi une laitue par contre, ça...