Message#39 » jeu. 21 avr. 2016 22:36
Les cris paraissaient lointains dans le havre de paix des songes merveilleux et utopiques du monde de Dénora. Il se concentra sur ce tumulte, prêt à aller au-devant pour faire cesser cette agitation toit ujours par le bon sens et les paroles bienveillantes de sa déesse. Mais si dans son rêve il essayait en vain de se rapprocher de la source, le bruit parut prendre le dessus et il se réveilla presque en sursaut. Il y avait beaucoup d’agitation et de cris dehors, des fracas de pas dans les couloirs et l’escalier de l’auberge, des bruits de métal des armures. Il se leva d’un seul tenant empoignant ses affaires et son bâton et se dirigea vers la source du raffut.
Tant d’agitation, tant de cris, on était bien loin des silences et du calme imposés du monastère, la quiétude qu’il appréciait. Mais il fallait se rendre à l’évidence, le monde extérieur, la vraie vie n’était pas comme la simple journée d’un novice. La scène dans la grande salle de l’auberge faillit lui faire croire qu’il s’agissait en fait d’une simple représentation de l’ami gnome, une sorte de farce sans doute, le voyant affublé de sa marmite, de son couvercle et de sa grande cuillère en bois, il devait y avoir une scène qu’il jouait et les spectateurs attendaient la chute. Mais les dits spectateurs étaient plutôt agités au regard du comportement du chevalier Tollence. Ce n’était pas une mise en scène…
Sentant pointer l’inquiétude, Alcibiade se dirigea vers la cour, puis les remparts afin d’avoir un aperçu complet de la situation. La horde de peaux vertes se jetant désespérément sur les remparts semblait hors du temps. Mais en même temps comment les en damner. Leur foyer était le proie des flammes et ils cherchaient un refuge, un arbi, tout comme eux-mêmes l’avaient obtenu durant l’après-midi lorsqu’ils s’étaient rués à bœufs battants. C’était une évidence, les gobelins étaient emportés par la peur et non le désir de tuer, mais en même temps convaincre le capitaine de leur ouvrir les portes semblait complètement irréel. Par ailleurs cela ne changerait sans doute pas la situation. Les gobelins dans la cour, ils n’allaient sans doute pas redevenir calmes et civilisés. Ce serait probablement une lutte de pouvoir entre es gobelins qui voudraient s’approprier le refuge et les soldats qui protégeaient les humains et leurs familles, ainsi que les gnomes et les halfelines bien-sûr. Ce serait un massacre, à moins que…
Il chercha parmi les gobelins qui semblait être le plus imposant ou autoritaire, qui semblait être craint par ses congénères lorsqu’il forçait le passage pour grimper sur les murs, bref leur chef. Il savait observer les comportements et analyser ce genre de chose. S’il pouvait convaincre le chef, alors les autres suivraient. Tandis qu’il était à son observation, il n’hésita pas à user de son bâton pour repousser d’éventuels opportuns de prendre pieds sur le rempart, le repoussant simplement en arrière pour qu’il retombe en bas, ce qui à priori ne les tuait pas puisqu’ils se remettaient aussitôt à l’escalade – pardonnez leur sainte Dénora, ils ne savent pas ce qu’ils font !