Visiblement à part la marque dans la pierre, Alcibiade n'avait rien trouvé de probant quant à un système pour soulever la statue en pierre. Une telle statue en taille réelle devait peser très lourd, un homme seul sans magie ne pouvait pas y arriver. Il fallait éclaircir des points et à priori le maréchal ferrant avait peut-être vu quelque chose. Il était aussi important d'interroger les villageois.
Excuses-moi, monsieur le maire, mais est-ce qu'il est possible de rencontrer et d'interroger les personnes qui habitent le long de la route qui part d'ici ? Peut-être l'une d'elle a vue quelque chose sans savoir que c'était important ? Vous avez une auberge je crois. Je pense qu'on peut organiser une rencontre avec les villageois à l'auberge qui deviendrait comme une sorte de grand confessionnal.
Puis il s'avança vers le maire qui visiblement semblait perturbé et lui posa la main sur l'épaule d'une façon rassurante et paternelle - Et si vous commenciez par me raconter cette histoire de brigands du Boiscorbeaux, menés par cette femme... Comment l'avez-vous appelée déjà ? C'est une personnalité locale ? Que dit-on d'elle et de ses coquins ? Ce tissus vous évoque quelque chose n'est-ce pas ? Vous vous êtes sentis mal à l'aise rien qu'en le voyant... - Il prit une voix plus douce - Ne vous inquiétez pas, je suis sûr que vous avez fait votre maximum pour le village de Verreglisse et que vous êtes un bon maire. Vous n'avez rien à vous reprocher et nous sommes là pour trouver une solution à ce tragique enlèvement de statue sacrée. Une telle profanation est condamnable et ces personnes devront s'en repentir, croyez-moi. Sinon je suppose qu'une telle proximité avec des brigands imposent des mesures de prudence. Est-ce qu'ils rançonnent le village afin de ne pas l'attaquer ? Vous pouvez tout me dire sans aucune crainte, je suis un prêtre assermenté.